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Les blogueurs aussi ont une mère…

admin | 26 mai 2013

Bon, avant que la forêt de marronniers journalistiques, de blogueurs ou de statuts facebooks ne se déchaîne contre la fête des mères, juste un petit rappel non Pétain n’a pas inventé la fête des mères, il inventa la capitulation, la collaboration active et ajouta au malheur le déshonneur… Laisser croire que nous devons à Petain d’honorer les mères, c’est lui rendre un hommage indu.

On célèbre les mères depuis l’antiquité, et la première loi en France date de 1929, le marquer spécialement d’un jour n’implique pas que l’on ne pense à sa mère tous les jours. La fête des mères est une institution moins détestable, depuis que l’on reconnaît la place de la femme dans la société sous d’autres prismes que celui la, comme citoyenne notamment. Et comme l’égalité n est pas atteinte la réponse n est que dans la poursuite du combat.
Alors aujourd’hui hui ma fille est heureuse de fêter sa maman, qui plus est le jour de ses neuf ans, je ne vais pas lui gâcher ça avec la pathétique récupération par Pétain de cet événement mais demain, 27 mai je lui parlerai de jean moulin et du CNR. Aujourd’hui hui j’appellerai ma mère, la boule au ventre, en espérant que la maladie lui laisse comprendre qui l’appelle… Et je vous souhaite a toutes et tous de profiter pleinement de ceux qui vous sont chers.

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Hegel, Hessel, mon père et moi

admin | 11 janvier 2011

Assurément c’est autour d’un Riesling, peut-être un Gewürtzraminer, que nous nous serions assis dans la cuisine de son appartement de Colmar. Hegel et Hessel auraient  alors assez vite trouvé leur place à nos cotés. Nous aurions abordé ce petit fascicule. Ce petit bijou comme il l’aurait probablement qualifié. Il m’aurait parlé de Hegel et de Merleau Ponty… citant le passage d’ « Indignez-vous »:  « L’hégélianisme interprète la longue histoire de l’humanité comme ayant un sens: c’est la liberté de l’homme progressant étape par étape. L’histoire est faite de chocs successifs, c’est la prise en compte des défis. L’histoire des sociétés progresse, et au bout, l’homme ayant atteint sa liberté complète, nous avons l’État démocratique dans sa forme idéale. » Il m’aurait amené sur les pentes escarpées de la pensée hégélienne, par la main, pour que je n’ai pas trop peur de l’abîme en regardant en bas, tout en bas, vers ce que mon cerveau parvient à créer… Il m’aurait montré le lien toujours nié, y compris de facto par Hessel avec Kant (« ton préfèré » aurai-t-il précisé) et Marx…

Nous aurions assurément glissé, sans nous rendre compte, sur le courage de Hessel de s’affirmer Hégélien… bien sûr il m’aurait dit avec un sourire qu’être Hégélien ou Marxiste ne veut rien dire, et que s’affirmer tel c’est nier Hégel ou Marx… Je lui aurais indiqué, tel un communiquant quelconque, que « les temps ont quand même changé », que ce point du livre est passé inaperçu y compris chez les plus hostiles…

Probablement n’aurait-il pas répondu. Nous resservant à mesure que les verres se vident, nous aurions abordé la résistance, le CNR, il aurait eu la gentillesse de me rappeler ce que je lui avais dit quelques années plutôt: comment peut-on nous objecter que la sécurité sociale, la retraite, tout ça n’est pas possible, réaliste, aujourd’hui, alors que cela l’était après guerre. Il m’aurait flatté, en me disant tu vois c’est point pour point ce que dit Hessel… j’aurais souris à mon tour, puis après avoir fait quelques nombreuses digressions, sur le foot, la famille, l’actualité, nous aurions repris, après la sacro-sainte sieste, au moment de l’apéro, notre échange en ouvrant une nouvelle bouteille.

Selon l’humeur de l’un et de l’autre, le besoin de se confronter ou pas, nous aurions abordé ou esquivé la question palestinienne. Il serait allé bien au-delà de  Hessel, et moi bien en deçà, regrettant l’absence de passages sur la nécessaire indignation que l’on doit éprouver de voir un État menacé chaque jour par le geste ou le verbe dans son existence même… Le ton serait monté, l’un et l’autre auraient gagné quelques points Godwin, avant de laisser place à un silence… de mort. Dépassant l’un et l’autre ce que nous pensons réellement, plus proche qu’on ne veut l’admettre y compris sur ce conflit. Mais nous provoquant mutuellement, évacuant d’autres non dits.  Plus tard nous aurions reparlé d’autres chose, et un autre jour encore, serions nous revenu sur le livre. Ou sur un autre.

Avant de le quitter il m’aurait dit : « et puis tu vois, Hessel à 10 ans de plus que moi, j’ai encore le temps… » pour me rassurer face à son état déclinant de visite en visite. Probablement, sur le quai de la gare aurait-il ajouté, sachant qu’il y a peu de risque que mon aptitude à m’indigner s’éteigne un jour en moi: « Plus important encore que l’indignation c’est de projeter, il faut toujours avoir un projet sur le feu, plusieurs mêmes… »

Mais aujourd’hui, et depuis un an seul le silence de mort est là. Souvent je caresse cette chemise recouvrant « Philosophie et Religion » son dernier projet qu’il avait sur le feu…

Pas un jour sans qu’il m’ait – nous ait, avec mes frères – manqué. Et plus personne avec qui parler, comme ça, de ce « petit bijou »: Viejo : te extraño la puta que lo pario…

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Impasse

admin | 31 mars 2010

J’ai fait l’impasse sur mon article annoncé pour le 24 mars sur la commémoration du coup d’Etat de 1976 en Argentine. J’ai eu beau essayer je n’y suis pas parvenu. Pourtant pendant deux ou trois minutes un article fut publié. Je l’ai relu. et « dépublié ».

Le syndrome du survivant est terrible. Au lieu de porter sa réflexion, son travail sur les coupables, sur ceux qui ont mis la démocratie, l’économie, la société argentine à terre en chassant, expulsant, torturant, tuant, faisant disparaître celles et ceux qui ne pensaient pas comme eux et faisant vivre tout le pays dans la peur, on porte en soi cette terrible douleur de s’en être si bien tiré… Je n’avais que huit ans, j’ai pu aller à l’école, écrire et téléphoner à mes grands parents, voir mes frères, jouer avec mes parents. Ils ont pansé (et pensé) tant bien que mal leurs plaies à l’abri de mon regard d’enfant pour m’épargner. Mais on ne peut tout cacher tout le temps.

Et si au fond ce n’était pas ce syndrome du survivant qui est à l’œuvre, mais juste le fait que nous sommes différents? Rendus différents par ce que nous avons vu et entendu?Différents de qui? De celles et ceux qui aujourd’hui encore disent que ce fut une sale guerre, mais une guerre nécessaire. Différents de ceux qui disent que le bourreau et la victime sont à renvoyer dos à dos.

Une différence qui fait que nous préférons aimer ceux qui pleurent un enfant, un petit-enfant, un parent disparu, aimer ceux qui ont enduré les interminables années de prison, de tortures, aimer ceux qui n’ont pas voulu voir cette énorme et atroce vérité en face, aimer ceux qui ont subi cet exil de l’intérieur plutôt que de nous nourrir de la haine que devraient nous inspirer ceux qui des donneurs d’ordres au dernier des exécutants ont établi et entretenu ce régime.

Nous préférons peut-être simplement pleurer nos morts et nos disparus au fond de nous et leur rendre le plus vibrant des hommages en vivant très fort, très intensément.

Je refuse de toutes mes forces laisser la haine me ronger. Je refuse de céder à la terreur éternelle de croiser demain celui qui en uniforme ou en soutane, avec des lunettes de soleil ou au volant d’une ford falcon fit tant de mal. Pour autant je veux que justice soit faite. Il n’est jamais trop tard pour rendre justice. Dans les tribunaux, mais aussi dans les livres d’école. Non que je revendique une histoire officielle, mais je refuse que soit encore et toujours enseignée uniquement l’histoire officielle écrite par les militaires ou par ceux qui eurent à cœur de vouloir, vite, très vite tourner la page, là-bas ou ici. Je me souviens en effet avoir passé il y a de nombreuses années le concours de rédacteur de la fonction publique (territoriale? d’État? du ministère de l’agriculture? je ne sais plus). Le sujet portait sur le devoir de pardon et d’oubli pour pouvoir établir une société démocratique après une période « sombre ». Je ne me souviens pas des termes. Je savais en voyant le sujet que c’était mal parti, je n’en fis pas moins le travail. Je n’eus pas le concours mais j’enrage de ne pas avoir pu récupérer ma copie. Il m’aurait été utile dans ma réflexion d’aujourd’hui, et si je n’étais pas fait pour être un fonctionnaire recruté sur de tels critères, le texte aurait assurément trouvé sa place dans ce blog. De manière générale je trouve plus que regrettable que l’on ne puisse récupérer de systématiquement son « œuvre », que ce soit les copies de bac, d’autres examens ou concours, même si j’en connais les raisons.

Mais pour revenir à ce 24 mars, à l’époque comme aujourd’hui, je pense toujours qu’un pays ne se reconstruit jamais sans s’appliquer cette devise :

Ni perdon, ni olvido: justicia!

NB: je me suis lancé dans un « vaste chantier » en vue d’un article sur l’abstention. Je suis preneur de toutes réflexions sur le sujet.

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Travail de mémoire

admin | 5 mars 2010

Si j’ai appris une chose de mes études en Histoire, c’est à me méfier des témoignages et de la mémoire.

Notre cerveau à une impressionnante capacité pour nous resservir une « mémoire officielle » . L’historien, le journaliste qui ne confronterait pas les souvenirs d’un témoin à d’autres sources a toutes les chances de s’égarer, d’être égaré par le témoin, malgré lui.

Hier soir en rentrant de la projection de « La Rafle », je me remémorai la première fois où je fus confronté à ce que fut la deuxième guerre mondiale. Pas de doute. C’était en voyant le film Shoah, en Allemagne, à l’age de neuf, dix ans, obligé par mes parents.

Ce matin, l’esprit plus clair, et grâce à internet et aux documents ramenés de chez mon père, j’ai reconstitué la réalité.

Tout d’abord le film ne s’appelait pas Shoah, mais « Holocauste » .

C’était un feuilleton américain, en quatre parties. 419 mn en tout. Elie Wiesel notamment contesta le principe même d’une fiction commerciale pour traiter d’un tel sujet. 1 américain sur deux l’a vu. 1 allemand sur trois. Dont moi.

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Pour Oward FERRARI

admin | 18 janvier 2010

Je publie ici, avec son accord, le texte rédigé par mon frère Carlos Ferrari-Lopez,que j’ai lu lors des obsèques de notre père, avec une pensée très forte pour Jorge si loin physiquement, si proche par l’esprit en toutes circonstances.

« Pour Oward FERRARI

Toutes les civilisations cherchent à arranger des rites et des coutumes pour faire face à la mort et en protéger le passage.

La notre de civilisation, peut-être parce qu’elle n’en est pas une, a du mal à trouver de nouvelles règles.

Papá nous avait laissé des indications précises que nous suivons sagement.

Né à Mar del Plata en 1925, Papá est allé à Mendoza finir ses études universitaires.

Puis il a commencé à exercer son métier à l’Université de Cuyo, Facultad de Filosofía y Letras.

Marié à Nélida López ils ont choisi de vivre au pied de la Cordillère des Andes. Leurs enfants, par ordre d’apparition, Carlos, Jorge et Luis, ont donc eu la chance inouïe de naître et vivre, un certain temps, sous le merveilleux ciel de Mendoza. Merci à nos parents !

Vous connaissez certaines vicissitudes de l’histoire de Oward.

Je voudrais remonter le temps. A 30 ans, il connaît une première persécution politique et universitaire. Ce ne fut pas la dernière.

Le coup d’état de 1955 amène aux universités argentines et en particulier à Cuyo, l’ordre imposé par les militaires ultracatholiques. Oward, jeune enseignant ayant eu une activité syndicale est menacé ; figurant sur une « liste noire » il prend les précautions nécessaires pour ne pas se faire arrêter. Les élections de 1958 lui donnent la possibilité de reprendre une activité universitaire normale.

Si je m’attarde sur ce fait lointain, c’est parce qu’il est moins connu et pour montrer aussi que la persécution, l’exil et même la prison qu’il a connu dans les années 1970 n’ont pas été dans son cas un accident de parcours mais bel et bien la dure conséquence d’un choix de vie, d’homme libre, d’un penseur sans contraintes.

Hélas, dans l’Argentine du XX siècle, le prix a payer était très élevé.

Dans ce sens, Papá n’était pas une exception…mais il était unique.

Vous avez connu cet homme des années 2000, luttant crânement contre la maladie, accroché à son bureau, entouré de ses livres.

L’homme dont vous connaissez l’œuvre écrite et l’agréable conversation, mu par une passion forte, dévorante : la philosophie et le choc des idées.

Cette passion l’animait d’une manière exclusive, l’isolant, lui faisant prendre des distances, y compris physiques, – oh Colmar !- par rapport à ses proches…

Cette ardeur philosophique pouvait se décliner sous la forme de l’enseignement, la docencia disait-il, ou par l’écriture. Maintenant nous avons ses livres…son secret espoir était qu’ils servent à ceux et celles qui dans les universités sud-américaines n’ont pas accès aux livres fondamentaux ; il se voulait le modeste passeur de la pensée de ses grands amis, Kant, Hegel, Marx. Les livres sont des ponts…disait-il.

Cette passion philosophique extraordinaire l’a maintenu debout jusqu’à la fin de sa vie et ses derniers projets tournaient autour d’une œuvre, avancée mais inachevée, titrée « Philosophie et Religion »…Religion…

Comme nous a dit Jorge, avec ce titre et connaissant Oward peut-être que quelqu’un là haut l’a mal pris…

Je ne ferai pas l’énumération de ses livres.

Il sera possible d’alimenter un site web où les livres de Oward seront mis à la disposition des étudiants et des curieux ; lui, tout consacré à la réflexion et l’écriture n’a pas eu le temps de le faire… !

Très tôt, il s’initia aux secrets et mystères de l’informatique, du traitement de texte. Ainsi il a pu laisser ses machines à écrire (dont il gardait toujours un exemplaire en état de marche…au cas où) et donner une nouvelle impulsion à son œuvre.

Je dois dire qu’il était sans le savoir l’inventeur depuis Mendoza du concept moderne d’hypertexte. Ceux qui connaissaient son bureau peuvent l’attester : ses livres notés, re-notés avec une écriture minuscule, souvent avec des couleurs milles fois différents, qui renvoyaient à d’autres textes, dans d’autres livres étaient de sortes de mille-feuilles de science et de savoir.

Précurseur du post-it avant la lettre, il ajoutait des pages de son cru aux œuvres des plus grands auteurs et ses commentaires venaient compléter les critiques, les traductions et les explications des autres philosophes ; après un passage chez Oward, les livres voyaient leurs pages se multiplier…

Mais il n’y avait pas que l’écrit, j’évoque aussi la qualité et la richesse de sa conversation. Certains ici peuvent en témoigner. Il aimait en particulier prolonger les moments de sobremesa, après les repas, autour d’un verre ou ces derniers temps surtout d’une énième glace…

Alors les sujets s’entrechoquaient, rebondissaient.

Les sujets les plus sérieux : le foot, le vin, les amis, Mendoza, ses petits enfants… ou alors d’autres sujets plus rigolos : la critique de l’Etat libéral ou la crise de la raison !

En tout cas, dans un cas comme dans l’autre, la conversation avec lui était animée, et, en tête à tête, au téléphone ou par internet, toujours émaillée d’humour, de piques, de provocations…et de rires.

Il n’était pas mélomane ; quand il écoutait de la musique sa préférence allait vers les milongas et quelques vieux tangos que nous écoutons aujourd’hui.

Aussi, je pense avoir l’assentiment de mes frères si je dis que Papá était à l’Université un pédagogue rigoureux et à la Maison, un rigoureux pédagogue.

Ainsi il nous a fait grandir. En ce qui me concerne, même très opposé à mes « choix de vie » entre, mettons 15 et 23 ans, il n’a pas cherché à les contrarier. Il me donnait son avis argumenté, parfois vif et virulent, mais il respectait mon choix. Tout en marquant son désaccord il laissait faire. Nous apprîmes à être responsables de nos actes ou de nos passivités ; ça ne fut pas toujours facile…surtout pour lui !

Ses récents voyages en Argentine, tardifs, lui ont permis de retisser des liens intellectuels et affectifs avec les survivants de son époque, avec sa famille, à Buenos Aires, Mendoza, Mar del Plata. Ce furent de moments d’une très intense émotion.

Papá était très discret sur ses expériences de vie, ses blessures et ses sentiments et il n’aimait pas se poser en victime ni faire étalage de ces cicatrices. Mais il n’oubliait pas !

Les souffrances de la prison, de l’exil et de la négation à lui redonner sa juste place universitaire restaient toujours ouvertes. Toutefois, ses voyages en Argentine et la publication de ses livres par la maison d’édition de « son » Université de Cuyo ont été un réconfort mérité.

Dès son arrivée en Europe, en 1975, il a fallu qu’il cravache dur pour travailler et faire vivre les siens. Heidelberg, Toulouse, Colmar…Travail. Travail. Travail.

Nous aurions aimé que tu puisses être un petit peu plus avec tes petites filles, Evita, Brenda, Clara… tes Perles disais-tu. Aussi avec Ramiro, ton footballeur débutant.

Oui, nous aurions aimé… et je sais que Marie-Ange et Martine pourraient dire autant, elles aussi auraient voulu mieux te connaître.

Papá avait des défauts, certainement, je n’en parlerai pas…l’amour est plus fort, beaucoup plus fort ; ça restera entre nous, ses proches.

Ces derniers mois à Toulouse, face au beau Jardin des Plantes, Papá vivait avec Conchita qui l’a soutenu, accompagné et aimé sans retenue.

Il a pu grâce à Conchita finir sa vie au milieu de ses compagnons les livres, de ses manuscrits, de ses photos et de « son monde » comme il aimait dire, et toi Conchita, tu faisais partie de son monde.

Papá :

Voici les vers d’Antonio Machado que tu aimais tant :

« Caminante, son tus huellas

el camino y nada más;

Caminante, no hay camino,

se hace camino al andar.

Al andar se hace el camino,

y al volver la vista atrás

se ve la senda que nunca

se ha de volver a pisar.

Caminante no hay camino

sino estelas en la mar ».

Nos pensées vont vers celles et ceux qui, à Mendoza, Mar del Plata, Buenos Aires, Colmar, ne peuvent pas être avec nous et qui aimaient Oward.

A vous tous, merci. Votre présence est très importante.

Toulouse, le 16 janvier 2010. »

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En voulant lire Jankélévitch (suite)

admin | 29 octobre 2009

Les 24 sans papiers grévistes présents sur le site de Merkhofer, ont été expulsés de l’entreprise dans le calme, par une imposante quantité de policiers, dispersés dans divers commissariats, pour relever leurs identités, ils ont été libérés quelques heures plus tard. Un jour si je change d’activité professionnelle, je reviendrai sur cette question des sans papiers, des mouvements de soutien aux sans papiers, les forces de l’ordre et tout ce que ça m’inspire. Peut-être écrirons nous à deux ou trois mains sur ce sujet.

Mais revenons à Jankélévitch. Ou plutôt au livre et à ses trésors cachés. La deuxième page de « L’Humanité » datait de la veille… du jour de mes 18 ans. Elle annonçait la mort,  le 06 juin- de Vladimir Jankélévitch. Le montage du titre du journal, de l’encadré de première page et de l’article de la page 4, collés les uns aux autres, finissent de confirmer mes soupçons. Reste comment et quand il a abouti dans ma bibliothèque alors que celle du propriétaire de ce livre est jalousement gardée… avec une règle toujours respectée: « si un de tes amis veut un livre de ta bibliothèque, achète lui un exemplaire, ne lui prête jamais le tien. Ainsi tu garderas le livre et un ami« . Lire la suite »

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Le sérieux de l’intention

admin | 27 octobre 2009

Il y a quelques années j’ai eu une violente querelle avec un de mes deux frères. Elle faisait écho a une autre dispute, avec mon père, intervenue des années plus tôt. Mes frères et mon père sont quasiment les seuls êtres capables de me faire sortir de mes gonds. Réellement. Quiconque s’est déjà disputé avec moi, ou m’a vu énervé, n’a pas la moindre idée de ce que  ces trois êtres peuvent produire.

Je n’ai pas davantage l’intention de m’énerver lorsque je suis amené à les voir, qu’ils n’ont je pense l’intention de me mettre en rage. Même si lorsque nous étions enfants, plutôt moi enfant et eux dans l’age bête (mes frères, du temps de mon père on avait pas le temps d’être dans l’âge bête il fallait travailler),  mes deux frères donc, prenaient grand soin de provoquer ces colères. Je leur en suis gré aujourd’hui. Sans eux ils est fort à parier que je serais bien plus susceptible et colérique (tu penseras à remercier tes tontons, Evita)

Mais revenons à cette dispute. J’expliquais à quelques années d’écarts au grand philosophe de père, comme à mon spécialiste de la science de l’éducation de frère, avec mes mots à moi, et pour faire court ici, que l’expression « l’enfer est pavé de bonnes intentions » ne suffisait pas négliger le sérieux de l’intention. Pour qu’une intention conduisant à une action soit sérieuse elle doit avoir été élaborée en réfléchissant aux conséquences prévisibles par la raison. Sinon l’intention n’est qu’un prétexte élaboré après coup pour un acte en réalité irréfléchi, ayant provoqué du mal.

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