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Radieux

admin | 13 octobre 2011

Grâce aux primaires, la politique à de nouveau droit de cité aux heures de grande écoute et trouve un public. Depuis le débat constitutionnel européen, et confirmé par l’élection présidentielle de 2007, je suis convaincu que un nombre important de nos concitoyens s’intéressent toujours à la politique et se sentent concernés par les débats de fond.
Espérons que les chaînes de télévision en tireront les conséquences et permettront de nouveau à la politique de sortir des émissions mièvres du dimanche ou des mises en scènes cacophoniques de fin de soirée.

Mais revenons au débat de hier soir parce qu’un petit détail me turlupine…
Durant le débat, les propositions de Montebourg et Royal étaient présentes en filigrane, bien entendu. Bien entendu, parce qu’un deuxième tour amène à choisir entre ceux que les citoyens ont placé majoritairement en tête, mais doit évidemment tenir compte de la totalité de l’expression citoyenne.
Quelque soit l’élection, j’ai toujours rejeté la posture de celui qui arrivé en tête en déduit qu’il est dés lors logique qu’il gagne. Si cela devrait être pourquoi organiser des scrutins à deux tours? Pourquoi ne pas exiger – ce que personne n’a fait – un scrutin à un tour, et celui arrivé en tête – fut-ce d’une voix se trouvant intronisé? Tout simplement parce que tout le monde conçoit que pour être pleinement légitime il faut accepter d’aller au bout du débat et recueillir l’assentiment de plus de la moitié des exprimés. Lors de certaines élections, je pense à des municipales ou des législatives notamment, il est arrivé aux candidats de gauche d’arriver en second au premier tour et néanmoins emporter le second tour, sans jamais que personne à gauche ne dise puisque la droite est en tête laissons lui le siège.

Mais laissons cela pour revenir aux idées et propositions portées. L’esprit même d’un scrutin de second tour nécessite que les électeurs, les idées du premier tour se retrouvent sous une forme ou une autre au second tour. sous une forme ou une autre cela n’implique pas un marchandage. Cela implique parfois de changer l’ordre des priorités, de mettre en avant des idées avec lesquelles on était en accord mais que l’on a moins mis en avant… parce qu’un autre candidat le faisait, et que le travers des premiers tours est souvent de devoir mettre en exergue ce qui nous différencie, là où le second peut mettre en avant ce qui rassemble. Mais cela peut aussi être dire son rejet d’idées exprimées même si elles sont partagées par un nombre plus ou moins important d’électeurs.
Parce que je vois les choses ainsi, je trouve saine l’attitude de Montebourg, et de Ségolène royal d’avoir pour l’un écrit et mis en débat un certain nombre de propositions durant l’entre deux tours, pour l’autre de dire qu’elle considérait que Hollande était plus proche de ses propositions (même si j’avoue ne pas être en vraiment convaincu). Tout cela se fait dans la clarté, et publiquement. De toutes façons, les électeurs du premier tour de Royal ou Montebourg, savent ce qui dans leur candidat les a convaincu. Ils ont leur propre grille de lecture pour le second tour, qui peut être en adéquation ou pas avec l’interprétation qu’en fait leur favori du premier tour.
Ils jugeront et se prononceront. Nous le savons certains ne viendront pas voter, d’autres se conformeront au choix indiqué par leur élu du premier tour, non par discipline mais par ce qu’il partagent l’analyse, d’autres enfin iront à contre-courant parce qu’ils divergent sur l’ordre des priorités et qu’ils analysent le second tour à l’aulne du choix nouveau qui leur est donné.

Tout ça est normal et sain à mes yeux. Ce qui m’intrigue en revanche, c’est que dans le débat de hier soir il y avait un grand absent : Manuel Valls. On n’a entendu à aucun moment un des deux candidats reprendre la moindre de ses propositions. Aucun ne s’est vanté de reprendre les idées à contre-courant du projet socialiste défendues par Manuel Valls depuis des mois (des années diront certains). Aucun n’a fait la moindre allusion à son électorat. Je m’en réjouis, mais je trouve cela curieux quand on sait qu’il fut le tout premier a donner une consigne de vote.
Encore plus curieux était de voir Manuel Valls sortir des studios de France 2 avec le staff de Hollande ornant un sourire radieux, digne d’un vainqueur…
Peut-être venait-il d’apprendre que Messi avait marqué un but, peut-être avait-il eu un bonne nouvelle personnelle, peut-être repensait-il a une bonne blague entendue à l’issue du débat dans un moment de légitime décompression. Parce que sinon je ne vois pas. Je ne vois pas comment un candidat tel que Manuel ayant rallié le panache de Hollande pouvait hier soir avoir le sourire en ne voyant non seulement aucune de ses idées reprises, mais en voyant son candidat « obligé » de s’éloigner assez significativement de ses idées. A moins, que sa candidature et ses postures n’aient été qu’un leurre de bout en bout.

Mon vote Aubry sera donc un vote de conviction, et un vote de précaution. Des fois que Messi ne soit pour rien dans ce sourire radieux. Quelque soit l’issue de dimanche soir je sais pouvoir compter sur Martine Aubry pour défendre les idées que nous portons, et veiller à ce que les engagements pris lors de la campagne et des débats publiquement soient tenus.

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Aubry, Essonne, France, Hollande, Montebourg, primaires, Royal, Valls
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Exemplaire

admin | 1 décembre 2010

J’étais de ceux qui avaient violemment critiqué les modalités du scrutin pour la présidence du Conseil Général par les socialistes lors du précédent renouvellement. A l’époque, en effet, conformément aux statuts du parti socialiste, le vote se déroulait au lendemain du second tour, et juste avant l’élection du président par l’assemble départementale. La campagne des candidats se confondait donc avec la fin de la campagne cantonale elle même et se déroulait dans un temps éclair ne permettant pas un réel débat.

Ces critiques n’ont pas été oubliées et la fédération de l’Essonne peut s’honorer d’avoir expérimenté avec l’accord du national de nouvelles modalités. Dans un premier temps ont été discutés et arrêtés par le vote des militants concernés les candidats pour les prochaines cantonales. Puis a été discuté et adopté par tous les militants le programme départemental des socialistes. Enfin s’est ouverte le 13 novembre la campagne pour désigner le candidat socialiste à la fonction de président du Conseil Général, si la gauche vient à emporter ces élections.

Entre le 13 novembre et le 02 décembre, les deux candidats qui aspirent à ce mandat départemental, ont mené une campagne interne, avec comme points forts deux débats organisés par la fédération permettant à l’ensemble des militants le souhaitant de se faire une opinion au-delà des documents écrits, reçus en nombre à leur domicile ou dans leur boite mail.

N’en déplaise au Parisien Essonne, le débat à été serein. Malgré ici ou là quelques petits dérapages plus ou moins incontrôlés. Malgré  quelques comportements de fans ici ou là, toujours nuisibles au débat. Dans l’ensemble la campagne a été courte, digne, et permettra de mettre tous les socialistes en ordre de bataille dès le 3 décembre. Nous serons ainsi en situation de réussir en Essonne, ce que la gauche dans biens des circonstances n’a su gérer correctement, le passage de témoin, inscrivant l’action de la gauche dans la durée.

Je salue le rôle joué par la fédération qui a su créer un cadre nouveau (compliment d’autant plus sincère que je ne participe plus à la vie de la fédération depuis un an). Je salue aussi l’attitude du président sortant qui a résisté à la tentation de faire encore un dernier mandat de trois ans avant le  tournant inévitable qu’impliquerait pour l’assemblée départementale l’application de la « reforme » des collectivités territoriales. « Reforme » qui part de quelques ajustements nécessaires de la décentralisation, pour au final faire une loi qui met à la mal la démocratie et la parité, affaiblit ce qui marche et met en œuvre une re-centralisation de notre République. La disparition programmée des conseillers généraux au profit des conseillers territoriaux aurait justifié aisément – a justifié pour beaucoup d’ailleurs – un dernier mandat. En résistant à cette tentation, aux sollicitations en ce sens, Michel Berson donne au contraire un nouveau souffle à la gauche de l’assemblée départementale pour être à même d’affronter la tourmente qui se prépare.

L’expérience acquise par Michel Berson en fait, pour moi, la personnalité la mieux indiquée pour représenter les collectivités territoriales de l’Essonne, et conduire au Sénat la bataille que j’espère nous serons en situation de mener pour empêcher l’application de la réforme partisane adoptée de justesse récemment, et mettre en œuvre une véritable réforme consensuelle, une nouvelle étape de la décentralisation.

Mais ce qui a permis la réussite de la démarche c’est aussi le sens de responsabilités des conseillers généraux socialistes. Ils sont bien plus de deux à avoir les capacités de présider aux destinées du conseil général. Ils ont su faire faire un pas de coté à leurs égos, ils ont su dégager selon leurs caractères, leurs expériences, leurs ambitions pour les essoniens les deux candidatures qui permettent un débat de fond sur l’avenir, qui incarnent deux approches différentes mais assurément complémentaires de la fonction.

Enfin sans le comportement responsable et digne des deux candidats, tout cela se serait effondré comme un château de cartes. Ils ont respecté les règles fixées en commun, le calendrier adopté par la fédération et éclairé sans trop de langue de bois les militants sur les options qu’ils incarnent.

Donc, même si « ma préférence à moi » pour la période qui s’ouvre va à un président militant qu’incarne Jérôme Guedj, plutôt qu’à un super « maire de tous les essoniens », je suis serein. Quelque soit le résultat demain soir, les deux contribueront au sein de l’assemblée, chacun à la place assignée par les militants, à permettre à la gauche de renforcer les services publics, la solidarité, l’emploi et la recherche, dans la limite des responsabilités qui incombent à un conseil général. Je connais en ce moment pléthore de socialistes (un/une nouveau/nouvelle chaque semaine, ou presque) qui devraient prendre exemple sur Thierry et Jérôme quand aux respect des règles communes, du calendrier fixé, des militants et des citoyens.

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Berson, Conseil Général, démocratie, Election, Essonne, Jérôme Guedj, Mandon
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Le préfet se moque (encore) du monde.

admin | 17 décembre 2009

Le préfet de l’Essonne vient de décider de l’interdiction de circulation des transports scolaires. A l’heure où je vos parle il n’est pas question de fermeture des établissements scolaires.

C’est incohérent. L’État se met, ainsi que les collectivités locales, les sociétés de transports, etc à l’abri, mais renvoie la balle dans le camp des familles et réaffirme une fois de plus la doctrine d’une État libéral: « demerden sie sich ». En ne fermant pas les établissements scolaires il renvoie aux familles dont les enfants bénéficient du transport scolaire la responsabilité de trouver une solution pour amener leurs enfants à l’école, quitte à encombrer encore davantage les routes, et ajoutant à leurs difficultés pour se rendre à leur travail. En effet non contents de ne pouvoir circuler en région parisienne comme à chaque fois que tombent 3 flocons, le RER A est en grève en raison d’une direction qui fanfaronne sur des résultats économiques mais se refuse à redistribuer auprès de ceux qui en sont les auteurs (grève qui risque de s’étendre au RER B).

La solution de facilité pour ceux dont les enfants sont suffisamment grands (s’ils sont trop petits n’oublions pas qu’il y a eu un précédent de poursuites d’une mère célibataire étant partie au travail en laissant son enfant à la maison) sera de les encourager à sécher.

Quid de l’établissement scolaire? Théoriquement des circulaires appellent à être particulièrement sévères et vigilants à la veille des vacances contre l’absentéisme. Seront-elles appliquées contre les enfants empêchés de se rendre à l’école par la décision préfectorale? Cette sévérité s’appliquera-t-elle uniquement envers les enfants qui ne prenant pas habituellement les transports scolaires profiteront de l’appel d’air ainsi créé (oui il n’y a pas de raison que l’appel d’air ne s’applique qu’aux étranger apprenant une régularisation , non? si? ah pardon)?

Ou alors une circulaire de l’éducation nationale, dictée par le préfet viendra-t-elle inciter à fermer les yeux?

Bref devant tant d’incompétence: je prends le pouvoir: je décrète les vacances pour les enfants de la musardière à compter de ce soir, jusqu’à nouvel ordre.

Et qu’on ne s’amuse pas à m’envoyer un mot pour absence, je le transmettrai à qui de droit.

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Education Nationale, Essonne, intemperies, Préfet, transports scolaires
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