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Ni perdon ni olvido : justicia! Encore, toujours, partout!

admin | 8 février 2013

Cela commence si souvent de la même manière. Un régime dictatorial tombe, la société vacille, toutes les forces hier réprimés espèrent l’avènement d’une ère nouvelle, les idées foisonnent, tant de choses enfouies, tues, enfin exposées à l’air libre. Une des naïvetés des démocrates est souvent en ces circonstances de penser que seuls les amoureux de la liberté, de la démocratie, sont portés par l’espoir.

D’autres voient en ces moments de « relâchement » l’occasion de prendre un pouvoir absolu qu’ils n’ont honni que parce qu’ils ne l’exerçaient pas eux mêmes. L’occasion d’imposer leur « vérité », parfois « leur » Dieu, toujours leurs intérêts.

Sans scrupule aucun ils font mine de s’enivrer du parfum de la liberté, mais calculent déjà combien il leur rapportera une fois mis en bouteille et vendu exclusivement à l’exportation, le peuple n’étant pas assez mur pour s’y adonner sans s’y perdre.

Avant même d’en user, ils abusent de cette liberté, pour refuser telle pièce de théâtre, tel tag sur un mur, ils organisent le désordre permanent pour mieux justifier leur recours aux milices, groupes para-armées pour le rétablir. L’escalade enclenchée, ils sont convaincus de vaincre à la fin. Après les « troubles », les menaces sur les murs des écoles, puis les attentats, les assassinats. ils savent qu’ils trouveront forcement  « en face » des groupuscules pour « jouer » leur morbide partition.

On est ainsi fait, chaque fois qu’un démocrate meurt assassiné, je repense à la triste Histoire de mon pays, qui entraîna ma petite histoire dans ce sanguinaire Maelström… cela me fait penser combien il est urgent de finir la traduction des éléments de réponse que m’apporta mon frère à ce post : Ni perdon ni olvido : Justicia.

L’Argentine en est sortie de la spirale infernale de violence, à quel prix? Plus de 30 000 disparus, je ne sais combien de prisonniers politiques traumatisés à vie, exilés de « l’intérieur » et à l’extérieur. un pays saigné, hanté de démons, où le populisme est durablement banalisé. Cela commence toujours par quelques graffitis menaçant sur une école, des ligues diverses et avariées constituées de « bons » citoyens, puis un premier assassinat.

Mais la suite n’est pas écrite d’avance, elle dépend de la mobilisation de chacun, de la prise de conscience d’un peuple, mais aussi des choix des peuples amis, de leur capacité à prendre quelques risques pour préserver la démocratie et la liberté, si chèrement acquises, et ne pas verser dans un attentisme de bon aloi, « histoire de voir comment tournent les événements ».

Le vrai visage des criminels d’aujourd’hui n’est pas celui d’un Dieu ou d’un prophète, pas davantage, que les curés qui assistaient hier au séances de torture des militaire argentins avaient quoi que ce soit à voir avec la vierge de l’autel du jardin de ma grand-mère, qu’elle priait tous les jours. Ce sont tous des bruns, des chemises noires, sans foi ni loi autre que celle de leur soif de pouvoir absolu. Soutenons les démocrates épris de justice et ne nous trompons pas ici, confortablement installés en région parisienne, de combat, tels les calamiteux « guignols » de canal + prompts à jeter de l’huile sur le feu sous prétexte d’humour, espérant en réalité faire le buzz. Je pleure aux cotés de mes amis tunisiens, des larmes qui viennent du fond de mon histoire, je souris à l’avenir du peuple Tunisien, car ce sourire est l’expression de mon internationalisme, et de mon engagement anti-fasciste. Des mots désuets? C’est vous qui voyez, mais nul ne pourra dire qu’il ne savait pas de quoi l’odieux crime du 06 février était l’annonciateur.

 

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Argentine, démocratie, dictature, Tunisie
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Glissements progressifs … vers les primaires

admin | 9 février 2011

Avertissement : A compter du 21 février (je prends quelque jours de congés d’ici là),  je suis en campagne pour la réussite des primaires, de manière partisane. Mon engagement dans ces primaires vise à contribuer à mon modeste niveau à ce que le PS investisse quelqu’un qui corresponde à mon attente de la fonction d’abord.  Mon vœu est que ce blog ne bascule pas pour autant totalement en campagne… je créé donc une catégorie spécifique… et adapterai prochainement la présentation…

Il est quelques expressions dont je ne suis pour le moins pas fan. Entre elles : « On ne se refait pas ». En effet si on pousse un peu la réflexion on se rend compte assez vite à quel point cela renvoie au débat philosophique qui a peut être été le plus éclairci par la science ces dernières décennies,  sans devenir lumineux pour autant, sur l’inné et l’acquis. Mais force est de constater, que depuis que le parti socialiste a adopté son calendrier des primaires, et est passé à la phase organisationnelle mon esprit à doucement entamé sa réflexion, presque en arrière plan sur un sujet que pourtant je lui « interdisais’ de traiter. Mon dernier post révéla sans doute la rébellion de mon esprit et son basculement progressif en campagne.

Les primaires donc. J’étais hostile au primaires en France. Je ne pensais pas qu’elles puissent être les primaires de toute la gauche (les seules qui auraient pour moi fait sens) compte tenu de ce que sont ses composantes, et des animateurs de ses composantes. Je ne pensais pas qu’il soit dès lors souhaitable de s’ajouter un obstacle dans cette course qui en est déjà jalonnée et qui ne se déroule pas sur le terrain le plus favorable à mon courant politique en raison de la personnalisation à outrance du scrutin. Mais ne trouvant en moi, ni ailleurs, de proposition alternative sérieuse, viable, et compte tenu de l’état dans lequel était la gauche dans son ensemble et le parti socialiste en particulier, je m’y résignais. A fortiori une fois le principe adopté par un écrasante majorité de militants, il m’importe de contribuer à sa réussite, et non de rester dans mon coin à maugréer et attendre passivement l’échec du processus pour le plaisir de s’adonner à une « Schadenfreude » si courante. Lire la suite »

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Campagne, démocratie, Présidentielles, primaires, Schadenfreude, vacances
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Exemplaire

admin | 1 décembre 2010

J’étais de ceux qui avaient violemment critiqué les modalités du scrutin pour la présidence du Conseil Général par les socialistes lors du précédent renouvellement. A l’époque, en effet, conformément aux statuts du parti socialiste, le vote se déroulait au lendemain du second tour, et juste avant l’élection du président par l’assemble départementale. La campagne des candidats se confondait donc avec la fin de la campagne cantonale elle même et se déroulait dans un temps éclair ne permettant pas un réel débat.

Ces critiques n’ont pas été oubliées et la fédération de l’Essonne peut s’honorer d’avoir expérimenté avec l’accord du national de nouvelles modalités. Dans un premier temps ont été discutés et arrêtés par le vote des militants concernés les candidats pour les prochaines cantonales. Puis a été discuté et adopté par tous les militants le programme départemental des socialistes. Enfin s’est ouverte le 13 novembre la campagne pour désigner le candidat socialiste à la fonction de président du Conseil Général, si la gauche vient à emporter ces élections.

Entre le 13 novembre et le 02 décembre, les deux candidats qui aspirent à ce mandat départemental, ont mené une campagne interne, avec comme points forts deux débats organisés par la fédération permettant à l’ensemble des militants le souhaitant de se faire une opinion au-delà des documents écrits, reçus en nombre à leur domicile ou dans leur boite mail.

N’en déplaise au Parisien Essonne, le débat à été serein. Malgré ici ou là quelques petits dérapages plus ou moins incontrôlés. Malgré  quelques comportements de fans ici ou là, toujours nuisibles au débat. Dans l’ensemble la campagne a été courte, digne, et permettra de mettre tous les socialistes en ordre de bataille dès le 3 décembre. Nous serons ainsi en situation de réussir en Essonne, ce que la gauche dans biens des circonstances n’a su gérer correctement, le passage de témoin, inscrivant l’action de la gauche dans la durée.

Je salue le rôle joué par la fédération qui a su créer un cadre nouveau (compliment d’autant plus sincère que je ne participe plus à la vie de la fédération depuis un an). Je salue aussi l’attitude du président sortant qui a résisté à la tentation de faire encore un dernier mandat de trois ans avant le  tournant inévitable qu’impliquerait pour l’assemblée départementale l’application de la « reforme » des collectivités territoriales. « Reforme » qui part de quelques ajustements nécessaires de la décentralisation, pour au final faire une loi qui met à la mal la démocratie et la parité, affaiblit ce qui marche et met en œuvre une re-centralisation de notre République. La disparition programmée des conseillers généraux au profit des conseillers territoriaux aurait justifié aisément – a justifié pour beaucoup d’ailleurs – un dernier mandat. En résistant à cette tentation, aux sollicitations en ce sens, Michel Berson donne au contraire un nouveau souffle à la gauche de l’assemblée départementale pour être à même d’affronter la tourmente qui se prépare.

L’expérience acquise par Michel Berson en fait, pour moi, la personnalité la mieux indiquée pour représenter les collectivités territoriales de l’Essonne, et conduire au Sénat la bataille que j’espère nous serons en situation de mener pour empêcher l’application de la réforme partisane adoptée de justesse récemment, et mettre en œuvre une véritable réforme consensuelle, une nouvelle étape de la décentralisation.

Mais ce qui a permis la réussite de la démarche c’est aussi le sens de responsabilités des conseillers généraux socialistes. Ils sont bien plus de deux à avoir les capacités de présider aux destinées du conseil général. Ils ont su faire faire un pas de coté à leurs égos, ils ont su dégager selon leurs caractères, leurs expériences, leurs ambitions pour les essoniens les deux candidatures qui permettent un débat de fond sur l’avenir, qui incarnent deux approches différentes mais assurément complémentaires de la fonction.

Enfin sans le comportement responsable et digne des deux candidats, tout cela se serait effondré comme un château de cartes. Ils ont respecté les règles fixées en commun, le calendrier adopté par la fédération et éclairé sans trop de langue de bois les militants sur les options qu’ils incarnent.

Donc, même si « ma préférence à moi » pour la période qui s’ouvre va à un président militant qu’incarne Jérôme Guedj, plutôt qu’à un super « maire de tous les essoniens », je suis serein. Quelque soit le résultat demain soir, les deux contribueront au sein de l’assemblée, chacun à la place assignée par les militants, à permettre à la gauche de renforcer les services publics, la solidarité, l’emploi et la recherche, dans la limite des responsabilités qui incombent à un conseil général. Je connais en ce moment pléthore de socialistes (un/une nouveau/nouvelle chaque semaine, ou presque) qui devraient prendre exemple sur Thierry et Jérôme quand aux respect des règles communes, du calendrier fixé, des militants et des citoyens.

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Berson, Conseil Général, démocratie, Election, Essonne, Jérôme Guedj, Mandon
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Faire feu de tout bois?

admin | 21 octobre 2010

Plusieurs de mes camarades reproduisent ces derniers temps un pamphlet de sauvegarde retraites sur les « retraites » des députés et versent dans un anti-parlementarisme bon teint.

Libre à eux de le faire. Mais qu’ils ne comptent pas sur moi pour m’esbaudir. La seule chose que je haïsse plus que le populisme et la démagogie de droite c’est lorsque la gauche – régulièrement – s’y adonne avec délectation.

Je rappelle donc à tous ceux et celles qui s’avèrent incapables avant de citer un article d’un site d’avoir la curiosité de cliquer sur la page d’accueil du dit site et de voir le reste de leurs publications que « sauvegardes retraites » mène depuis des années, campagne contre les retraites des fonctionnaires, les régimes spéciaux des cheminots et électriciens, contre les grèves! On me rétorquera qu’ils ont peut-être tort sur le reste mais pas la-dessus et que donc…

Il y a quelques années je ne sais plus qui avait dit si M. Le Pen affirme qu’il fait soleil, je ne vais pas dire qu’il pleut. Moi si Le Pen dit qu’il fait beau, j’ouvre la porte et je sors. Qu’il fasse beau ou qu’il pleuve je n’ai rien à faire dans la même pièce que lui.

Mais la question n’est pas là, car sauvegarde retraites, à l’instar du gouvernement dont ils trouvent la reforme trop frileuse, ment et manipule les chiffres, « révèle » partiellement des éléments et en occulte soigneusement d’autres. Bref fait de l’amalgame, de là désinformation.

Il y a beaucoup à redire sur le système démocratique français. Il y a un combat important à mener pour plus de démocratie, pour de véritables lieux de pouvoir, l’exerçant en transparence, et des lieux de contre-pouvoirs, indépendants et nécessitant autant de transparence.

Dans ce combat je préfère me trouver du coté de René Dosières que du coté de « sauvegarde retraites », du cri du contribuable, ou de « sos educations » ou encore de « Liberté chérie »

Pour ceux et celles qui ont la mémoire courte voici un extrait d’un article du Monde du 20 mai 2007, intitulé « écarts publicitaires » et signé de Véronique Maurus:

« […] une demi-page « sensible » publiée par l’association Sauvegarde-retraites le 28 mars n’a pas été visée par la direction de la rédaction [du Monde]. Comparant les droits des salariés du privé avec ceux des régimes spéciaux, elle était titrée : « Combien vous restera-t-il quand vous aurez fini de payer tous les avantages des retraités du public ? »

En pleine campagne électorale, cette publicité a provoqué un tollé prévisible. Non que ses données soient erronées. Vérification faite, elles sont extraites d’un rapport du Conseil d’orientation des retraites. Mais citées hors contexte et privées des nombreuses réserves exprimées par le Conseil (une page et demie), elles sont présentées de façon caricaturale. « G lobalement, une publicité a tendance à être provocatrice, explique Stéphane Corre, directeur du Monde Publicité. Si le message est mou, il passe mal. »

Mais, s’il est trop « dur », il passe difficilement aussi. « Je m’étonne que mon quotidien laisse passer ce qui peut s’apparenter à la dénonciation d’une partie des citoyens à la vindicte d’autres catégories de salariés, écrit Luc Lichtle (courriel). Que les fonctionnaires ou assimilés soient les boucs émissaires de beaucoup de maux de notre société n’a rien d’étonnant en ces temps de surenchères électorales. Mais le lire dans «mon Monde», sous forme de publicité, me sidère. (…) La régie publicitaire ne dispose-t-elle pas d’une charte déontologique ? »

Régine Sténuit (Paris), retraitée de France Télécom, souligne que la publication de cet encart lui « est apparue comme une véritable agression ! », de même que M. et Mme Lucien Thouvenot (Montrouge), lesquels jugent que « ce genre de torchon n’a que pour but de pousser à la haine ». « Ou est passée l’éthique de votre journal ? Toute publicité est-elle donc acceptable ? », renchérit Sandrine Paquelet, qui signe « une inspectrice du travail privilégiée ».

Les fonctionnaires ne sont pas les seuls à réagir. C’est au nom des principes que Michel Canonge (Martigues), « ingénieur retraité du privé », s’insurge : « Le débat nécessaire sur les retraites ne peut se limiter à cette communication partisane, s urtout dans un journal sérieux et, autant que faire se peut, objectif. Accepteriez-vous une publicité brute pour le Front national ? » Jean-Paul Bernard (Paris) parle, lui, carrément de « prostitution » : « A quand une publicité de l’«association pour le rétablissement de la peine de mort» ou de l’«association pour l’interdiction de l’avortement» ? »

Renseignements pris, l’association Sauvegarde-retraites, qui a acheté l’espace un mois à l’avance, pour 19 000 euros hors taxes, n’en est pas à son coup d’essai : son tableau comparatif a déjà été publié depuis deux ans, dans plusieurs journaux. Elle fait partie, comme Contribuables et associés ou SOS-Education, des partenaires affichés du mouvement Liberté chérie, qui prône un libéralisme extrême, à l’instar des néoconservateurs américains. Sauvegarde-retraites affirme être indépendante de tout parti et explique l’importance de ses moyens de propagande par ses 66 000 adhérents.

« Il faut de bonnes raisons pour refuser de vendre un espace à un client », plaide le directeur du Monde Publicité, soulignant qu’en l’occurrence « les informations, même présentées de façon caricaturale, étaient exactes ». Il n’empêche, mieux aurait valu différer après la campagne électorale, et surtout respecter les règles de consultation internes. »

A mes amis, mes camarades qui comptent mener bataille au cotés de cette officine je souhaite bon vent. A celui qui le premier succomba à la tentation mais rectifia le tir et regrettant que sa vigilance ait failli, une fois n’est pas coutume, mon engagement à continuer à lire attentivement sa prose, maintenant qu’il m’a promu au grade de Jiminy Cricket 🙂

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démocratie, Jiminy Cricket, Le Pen, Parlement, René Dosières, Retraites
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Humour noir

admin | 8 janvier 2010

Un de mes facebooks friends a réagi aux hommages à Philippe Seguin en ces termes : « aimerait bien que l’on n’exagère pas avec les hommages à Philippe Seguin. S’agirait de ne pas oublier qu’il était avant tout au service de sa classe et des siens. La droite sociale n’a jamais été et ne sera jamais une politique de gauche pour le peuple. Nous sommes vraiment dans une époque bisounourse et ça m’horripile. »

Certains ont peut-être cru  que mon statut sur facebook de ce matin était de la même veine: « avec retard et empruntée à mon frère: « ah pour rendre hommage ils sont tous là, mais vous verrez pour s’occuper de la chèvre il y aura plus personne » ».

Il n’en est rien.

Je ne crois pas à l’au-delà. Je pense que nous n’avons qu’une seule vie, que tout commence avec la naissance (et non à la conception) et que tout se finit avec la mort. Je pense que dans nos choix de vie nous sommes davantage conditionnés par nos acquis que rien de nos choix de vie est écrit à l’avance. Entre notre naissance et notre décès tout est possible, les évolutions, les régressions. Je ne crois pas davantage au jugement dernier. Je crois juste au jugement des hommes. Nous jugeons tous, tout le monde, surtout quand nous prétendons le contraire. Je pense (cf. posts précédents sur un autre sujet) que notre identité ne se constitue pas à une seule source.

Je ne connaissais pas personnellement Philippe Seguin. Ni personne de sa famille. Mais je connaissais l’homme public. Comme tout le monde me direz vous? Comme tout citoyen plutôt. Ce que j’en connaissais me donnait l’impression d’un homme politique fidèle à ses convictions. J’aime cela. J’aime les personnes qui disent ce qu’ils font, font ce qu’ils disent, et sont loyaux à eux-mêmes. Même lorsque ce qu’ils font me déplait, ce qu’ils disent me hérisse. D’un homme respectueux de la République et de la démocratie. Je pense que, assez vite, nous nous rendrons compte qu’on peut présider de diverses façons la cour des comptes, par exemple, comme nous avons vu que deux présidents de « droite » de l’assemblée nationale peuvent ne pas avoir le même respect pour l’opposition.

Alors je me joins à l’hommage rendu à l’homme public. Je n’oublie pas ses choix politiques. Mais, au risque de définitivement être disqualifié, je respecte mes adversaires politiques. Je ne suis soulagé que par la mort de mes ennemis les ennemis de la démocratie qu’ils soient de « droite » ou de « gauche ».

Et si je dois garder un souvenir, c’est celui du débat entre Philippe Seguin et François Mitterrand, dont c’est aujourd’hui le 14ème anniversaire de sa mort…

Ma façon de rendre hommage ne doit pas heurter. L’humour noir reste une des manières de prendre de la distance. Je l’applique y compris pour mes proches, lorsqu’ils se rapprochent doucement, inexorablement de leur lit de mort.

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démocratie, droite, gauche, Mitterrand, Seguin
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