Travail de mémoire
admin | 5 mars 2010Si j’ai appris une chose de mes études en Histoire, c’est à me méfier des témoignages et de la mémoire.
Notre cerveau à une impressionnante capacité pour nous resservir une « mémoire officielle » . L’historien, le journaliste qui ne confronterait pas les souvenirs d’un témoin à d’autres sources a toutes les chances de s’égarer, d’être égaré par le témoin, malgré lui.
Hier soir en rentrant de la projection de « La Rafle », je me remémorai la première fois où je fus confronté à ce que fut la deuxième guerre mondiale. Pas de doute. C’était en voyant le film Shoah, en Allemagne, à l’age de neuf, dix ans, obligé par mes parents.
Ce matin, l’esprit plus clair, et grâce à internet et aux documents ramenés de chez mon père, j’ai reconstitué la réalité.
Tout d’abord le film ne s’appelait pas Shoah, mais « Holocauste » .
C’était un feuilleton américain, en quatre parties. 419 mn en tout. Elie Wiesel notamment contesta le principe même d’une fiction commerciale pour traiter d’un tel sujet. 1 américain sur deux l’a vu. 1 allemand sur trois. Dont moi.
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