Glissements progressifs … vers les primaires
admin | 9 février 2011Avertissement : A compter du 21 février (je prends quelque jours de congés d’ici là), je suis en campagne pour la réussite des primaires, de manière partisane. Mon engagement dans ces primaires vise à contribuer à mon modeste niveau à ce que le PS investisse quelqu’un qui corresponde à mon attente de la fonction d’abord. Mon vœu est que ce blog ne bascule pas pour autant totalement en campagne… je créé donc une catégorie spécifique… et adapterai prochainement la présentation…
Il est quelques expressions dont je ne suis pour le moins pas fan. Entre elles : « On ne se refait pas ». En effet si on pousse un peu la réflexion on se rend compte assez vite à quel point cela renvoie au débat philosophique qui a peut être été le plus éclairci par la science ces dernières décennies, sans devenir lumineux pour autant, sur l’inné et l’acquis. Mais force est de constater, que depuis que le parti socialiste a adopté son calendrier des primaires, et est passé à la phase organisationnelle mon esprit à doucement entamé sa réflexion, presque en arrière plan sur un sujet que pourtant je lui « interdisais’ de traiter. Mon dernier post révéla sans doute la rébellion de mon esprit et son basculement progressif en campagne.
Les primaires donc. J’étais hostile au primaires en France. Je ne pensais pas qu’elles puissent être les primaires de toute la gauche (les seules qui auraient pour moi fait sens) compte tenu de ce que sont ses composantes, et des animateurs de ses composantes. Je ne pensais pas qu’il soit dès lors souhaitable de s’ajouter un obstacle dans cette course qui en est déjà jalonnée et qui ne se déroule pas sur le terrain le plus favorable à mon courant politique en raison de la personnalisation à outrance du scrutin. Mais ne trouvant en moi, ni ailleurs, de proposition alternative sérieuse, viable, et compte tenu de l’état dans lequel était la gauche dans son ensemble et le parti socialiste en particulier, je m’y résignais. A fortiori une fois le principe adopté par un écrasante majorité de militants, il m’importe de contribuer à sa réussite, et non de rester dans mon coin à maugréer et attendre passivement l’échec du processus pour le plaisir de s’adonner à une « Schadenfreude » si courante.
Réussir les primaires c’est agir là où on est pour qu’elles puissent se tenir, se motiver et contribuer à motiver autour de soi pour qu’un maximum de citoyens s’impliquent dans la démarche. C’est ce qui va m’occuper dans les semaines, et mois à venir… en parallèle des élections cantonales (si bien le canton incluant Champlan n’est pas renouvelable, ceux avoisinants de Massy et Chilly-Mazarin sont concernés)
Mais parce que je n’ai pas une mentalité de gentil organisateur, les primaires vont être un moment d’implication partisane forte. En effet le résultat des primaires n’est pas anecdotique. Avec une constitution dans laquelle l’élection présidentielle est aussi déterminante sur l’ensemble de la vie politique de la République, la responsabilité dans le choix du candidat que l’on désigne est tout sauf anodine.
Il ne suffit pas d’être encarté au Ps et de croire que l’on a un destin national pour être par définition un bon candidat et encore moins un/e bon/ne Président/e. La droite a envoyé au pouvoir un bon candidat, mais un président qui s’avère catastrophique dans l’exercice de ses fonctions. Je ne me ferai pas le complice de pareille manœuvre à gauche.
Mon raisonnement n’est pas propre à l’élection présidentielle pour chaque scrutin, je me refuse à soutenir activement une candidature dont j’ai des raisons de penser qu’une fois désigné le vainqueur du scrutin, l’exercice du mandat ne sera pas conforme aux engagements pris, ou meilleur que celui de l’opposant. Être de gauche n’est pas une qualité, c’est un engagement. Pour être encore plus clair, il est des circonstances – théoriques à ce jour – dans lesquelles je peux être amené à préférer une candidature de droite – respectueuse de l’esprit public, de la démocratie, des institutions – à une candidature de gauche en rupture prévisible ou avéré avec mes principes essentiels. Comme j’avais dit un jour à mon père : « en Urss j’aurais été de droite… »
La difficulté – et elle se pose à chaque scrutin dans lequel je m’implique – est que l’expérience montre qu’il est difficile de trouver réunies en une même personne les qualités qui font un bon candidat, se pliant à un exercice un peu particulier qu’est celui de la campagne électorale: séduire et entraîner, avec le fait d’être ensuite un bon mandaté du peuple, à même de faire mentir l’adage – les promesses n’engagent que ceux qui y croient – donc à transformer en réalité le projet, capable de l’intelligence nécessaire pour savoir s’entourer, savoir adapter aux réalités le projet mais aussi acharné à changer la réalité.
Et si je ne trouve pas la personnalité à même de rassembler les qualités requises pour être un bon candidat et un bon mandaté, j’ai alors choisi de soutenir celui ou celle que je pensais pouvoir être un bon mandaté. Je fais partie de ceux qui ne rougissent pas un instant du passage de Lionel Jospin à Matignon et qui regrette qu’il n’ai pas été un meilleur candidat pour pouvoir l’emporter et exercer la fonction présidentielle. La France a besoin le plus vite possible – selon moi – d’un candidat ayant le tempérament, la droiture et la détermination d’un Lionel Jospin et non d’un Sarkozy de gauche.
En effet à quoi bon gagner si c’est pour faire aussi mal que l' »adversaire ». Il ne m’est jamais arrivé de me tromper. Pour être précis ceux dont je pressentais qu’ils seraient mauvais candidat mais bons mandatés n’ont pas eu la possibilité de montrer que je me trompais sur le deuxième point, le peuple ne leur en a pas donné l’occasion – parfois de peu.
D’ici le 28 juin, peut-être bien avant, j’énoncerai la candidature que j’appelle de mes vœux. Certains lecteurs de ce blog pensent peut-être que mon opinion est déjà faite. Ils se trompent. J’ajoute que ce n’est pas parce qu’on finit par arriver là où on est attendu que l’on a pas cheminé, erré même, entre temps ;-). En tout cas j’hésite encore entre au moins trois personnalités socialistes. Puis du 14 juillet jusqu’au neuf octobre je défendrai ici et sur le terrain, une candidature. Avec je l’espère entrain, passion et conviction.
Entre le 9 et le 16 octobre je m’impliquerai – idéalement pour défendre une candidature parmi les deux ou trois restées en lice – à défaut pour empêcher la moins bonne (selon les critères ci-dessus énoncés) de l’emporter. C’est souvent la triste réalité des deuxièmes tours…
Quelque soit le résultat, je prendrai après le 17 octobre une quinzaine de jours de retraite spirituelle… pour récupérer les 5 kgs que je perds à chaque campagne (en effet il serait déraisonnable d’en enchaîner deux voire trois… avec 15kg en moins je finis à l’hosto…) et surtout aviser de la suite. Si parmi les lecteurs quelqu’un dispose d’un jet pour m’amener à New-York… je suis preneur 😀