Le préfet se moque (encore) du monde.
admin | 17 décembre 2009Le préfet de l’Essonne vient de décider de l’interdiction de circulation des transports scolaires. A l’heure où je vos parle il n’est pas question de fermeture des établissements scolaires.
C’est incohérent. L’État se met, ainsi que les collectivités locales, les sociétés de transports, etc à l’abri, mais renvoie la balle dans le camp des familles et réaffirme une fois de plus la doctrine d’une État libéral: « demerden sie sich ». En ne fermant pas les établissements scolaires il renvoie aux familles dont les enfants bénéficient du transport scolaire la responsabilité de trouver une solution pour amener leurs enfants à l’école, quitte à encombrer encore davantage les routes, et ajoutant à leurs difficultés pour se rendre à leur travail. En effet non contents de ne pouvoir circuler en région parisienne comme à chaque fois que tombent 3 flocons, le RER A est en grève en raison d’une direction qui fanfaronne sur des résultats économiques mais se refuse à redistribuer auprès de ceux qui en sont les auteurs (grève qui risque de s’étendre au RER B).
La solution de facilité pour ceux dont les enfants sont suffisamment grands (s’ils sont trop petits n’oublions pas qu’il y a eu un précédent de poursuites d’une mère célibataire étant partie au travail en laissant son enfant à la maison) sera de les encourager à sécher.
Quid de l’établissement scolaire? Théoriquement des circulaires appellent à être particulièrement sévères et vigilants à la veille des vacances contre l’absentéisme. Seront-elles appliquées contre les enfants empêchés de se rendre à l’école par la décision préfectorale? Cette sévérité s’appliquera-t-elle uniquement envers les enfants qui ne prenant pas habituellement les transports scolaires profiteront de l’appel d’air ainsi créé (oui il n’y a pas de raison que l’appel d’air ne s’applique qu’aux étranger apprenant une régularisation , non? si? ah pardon)?
Ou alors une circulaire de l’éducation nationale, dictée par le préfet viendra-t-elle inciter à fermer les yeux?
Bref devant tant d’incompétence: je prends le pouvoir: je décrète les vacances pour les enfants de la musardière à compter de ce soir, jusqu’à nouvel ordre.
Et qu’on ne s’amuse pas à m’envoyer un mot pour absence, je le transmettrai à qui de droit.
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