L’appel des livres
admin | 7 janvier 2011J’ai l’impression qu’il a toujours été là, à mes cotés. Je ne me souviens plus de comment se passa notre première rencontre. Ses récits, ou les adaptations de ceux-ci ont toujours hanté mon esprit. Aux différentes périodes de ma vie une de ses si nombreuses œuvres est venu m’épauler. Je le connais peu en réalité. En tout cas je le découvre encore.
Ma mémoire, cette éternelle traitresse, a parfois mélangé ses œuvres avec celles de Marc Twain. Il me faudra donc relire Marc aussi, pour démêler tout ça. Il faudra que je me dépêche avant que les censeurs aient agi et réécrit dans un prétendue langue politiquement correcte son œuvre (cf. l’article du monde du 06 janvier 2011).
Toujours est-il qu’un jour, chez Boulinier en descendant du rayon BD, en ayant réussi à résister aux tentations afin de ne pas subir une fois de plus les foudres de mon banquier. Hésitant je m’arrêtais au milieu des marches de l’escalier en colimaçon de ce célèbre magasin. Une furieuse envie de remonter me tiraillait. Mon regard se posa alors sur le haut d’une bibliothèque. S’y trouvait un série de livres grossièrement ficelés et recouverts de poussière. Il me fallut me pencher par dessus la balustrade pour savoir de quoi il s’agissait. Les œuvres complètes de Jack London en édition cartonnée de 1974. Je demandais a un vendeur le prix de cette série. Il fut d’abord surpris, ignorant qu’ils avaient ça. Il se renseigna et m’indiqua le prix. Je grimaçais. Non que je voulais négocier le prix, j’en suis incapable, mais pensant aux nombres de BD auxquelles je venais de résister, et aux remontrances qu’entraînerait cet achat. Le vendeur me dit alors: « allez je vous fais 20″% ». Et hop le pigeon était plumé, mon banquier allait pouvoir récupérer en frais bancaires, les 20% qu’indirectement il venait de me faire « économiser ».
Bref voilà comment se retrouva une étagère entière occupée par ce cher Jack. Il en aura souvent changé avant que je m’installe confortablement dans la bibliothèque aux cotés de la cheminée pour commencer la lecture. J’ai choisi « Les condamnés à vivre ». Recueil de nouvelles écrites entre décembre 1900 et septembre 1916, moins de deux mois avant sa mort.
Dans les mois à venir donc, j’écrirais sur ce compagnon de route.
Dans la veine de ce qu’il arrive à Marc Twain, il a régulièrement été attaqué. Le dernier article en date est je crois de Johann Hari. Chroniqueur du The Independent et à qui Amnesty international à décerné en 2010 le prix de « journaliste de l’année. Le titre de son article est sans appel : « La part du diable de Jack London » où il décrit un Jack London alcoolique, « apôtre de la rébellion violente et de l’assassinat politique », « socialiste-révolutionnaire » et … « raciste ». Autant de scoops … pour qui n’a jamais lu Jack.
Quand j’aurais fini la lecture de Jack, (et de Marc Twain) et que j’aurais acquis une connaissance plus approfondie des États-Unis du XIXème – début du XXème siècle, je me pencherai peut-être sur les imminentes personnalités qui jugent avec les yeux d’aujourd’hui la vie et les mœurs de nos ancêtres. Que ce soit pour le code noir, la mort du Roi ( 😉 ) ou les écrivains américains de la fin du XIXème,… enfin si j’ai pas mieux à faire…
NB: aujourd’hui on trouve sur e-bay la même collection pour … 12€50. Mais reconnaissez que ça moins de charme… 😉
[…] « Couleur locale », nouvelle écrite en 1903 et publiée dans un tome de l’intégrale (cf. L’appel des Livres) intitulé « Les condamnés à vivre« , Jack London conte l’histoire d’un […]
[…] Cependant, il m’est difficile de ne pas évoquer la célébration de Céline décidée parmi d’autres personnalités par le ministre de la culture (le comité fait des propositions soumises à la décision du ministre). En effet cette polémique aborde une problématique présente ici depuis le tout premier post et abordée encore rapidement en évoquant il y a quelques jours « la part du diable de Jack London ». […]