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admin | 9 mars 2010

Je ne sais pas quand j’ai commencé a réfléchir à ma mort. Est-ce lors du décès de mon grand-père, en Argentine, à une époque à laquelle je ne pouvais rentrer dans mon pays? Est-ce lorsque je fus confronté au décès des grands-parents de mon ex-femme? Indéniablement il est un homme, un couple en réalité, qui m’aida a fixer ma pensée, à savoir ce que je voulais. Il s’agit évidemment de Roger Quilliot et de son épouse. Leur geste m’a profondément marqué. Plus tard le livre de Noëlle Châtelet, la dernière leçon, finit de me convaincre. Autant d’ouvrages, de réflexions, qui me permettent de faire aujourd’hui face, avec une sérénité forte, même si elle n’est pas sans faille.

Toujours est-il qu’en 1998 ou en 2004 j’aurais pu faire ce que j’ai fini par faire hier: adhérer à l’ADMD. Pourquoi hier? Parce que l’ADMD, organisait une réunion publique à Palaiseau, en présence de Jean-Luc Romero son président. J’avais pris mon chéquier, mon adhésion était préméditée, donc. Mais trois éléments sont venus s’ajouter, pour finir de me convaincre:

– L’intervention de Jean-Luc Romero fut pertinente, brillante, militante.

– La moyenne d’âge. 47 000 adhérents, moyenne d’âge 73 ans (ce n’est pas une estimation de l’âge des participants, mais bien les chiffres de l’association sur leurs adhérents). Or je ne peux accepter l’idée que la question de la mort, des conditions dans lesquelles on finit sa vie serait une question de « vieux ». D’abord parce que des maladies qui nous mènent à la mort n’attendent pas toujours le nombre d’années. Ensuite parce que la mort concerne les vivants, parents, epoux/se, soeurs/frères, enfants, petits-enfants, etc. Enfin parce que je pense que si on ne choisit pas de naître on doit pouvoir être le moins contraint possible face à la mort.

Et enfin, la nécessité non seulement d’adhérer mais de militer dans cette association m’est apparue plus évidente encore en constatant la présence de « provocatrices ».

Dans les réunions politiques l’habitude s’est perdue d’aller porter la contradiction. Pas dans ce type de réunion. Ainsi eûmes nous le témoignage de cette dame, qui expliquait qu’elle était hostile à une loi sur l’euthanasie (je reviendrai sur ce mot prochainement) qui ouvrirait la porte « à toutes les dérives », parce que nous sommes dans une société où l’argent domine… et l’appât de l’héritage conduira aux dérives. Et pour preuve du risque de dérive, de citer une « anecdote récente qu’elle a subi ». Âgée de 41 ans, mère de 8 enfants et enceinte, ne voilà-t-il pas que le médecin s’est longuement étendu pour l’informer sur la possibilité d’avorter, en précisant les délais dans lesquels elle pouvait prendre la décision, au lieu de lui parler de la beauté de cette vie à naître. Croyez moi si vous le voulez, je ne caricature pas.

C’est donc bien dans ce type d’association où l’on parle de la vie et de la mort, des droits des patients, de la très grande vieillesse, du suicide, du deuil, mais aussi de liberté, d’égalité, de fraternité que j’ai envie d’investir un peu de mon temps. Là aussi où, on se confronte par le débat mais directement à celles et ceux qui ont une vision du monde aux antipodes de la République et de la laïcité.

Sujets morbides? En tout cas sujets trop sérieux pour laisser uniquement le corps médical et les religieux s’en occuper.

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ADMD, Châtelet, euthanasie, mort, pro-life, Quilliot, Romero, vie
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