Une journée ordinaire
admin | 11 février 2010Il est un peu moins cinq heures du matin. AS arrive devant la sous-préfecture. Il croise une fourgonnette de police. AS Frémit.
Il n’est pas le premier devant les grilles. Il a préparé tous les documents pour le dossier de régularisation qui lui a été donné en sous préfecture, la semaine dernière. Il est confiant l’avis du maire de sa commune de résidence (nouvelle lubie du gouvernement) est favorable. L’employeur a tout signé. Il est prêt à payer, pour qu’il soit régularisé.
Il est 6 heures 15, La camionnette de police repart d’Orly. Achraf El Ouanzi est dans un avion qui l’amène au Maroc, loin de sa fac d’Orsay, où il étudie depuis 2003.
Il gèle toujours, devant la sous-préfecture, la queue s’allonge.
Neuf heures les grilles s’ouvrent.
10 heures, on lui indique que « ce type » de dossier ne se traite pas comme ça. Il faut un rendez-vous. AS ne demandera pas pourquoi on ne lui a pas donné un rendez-vous en lui remettant le dossier. AS a beaucoup d’expérience.
Il demande humblement et gentiment un rendez vous: le 22 mars. Les papiers ont été établis pur une embauche le 1er mars. Comme on lui avait indiqué. Il faudra tout recommencer. AS se demande si son employeur acceptera de tout refaire.
Il accepte avec une gratitude visible mais sans excès, l’employé de préfecture de lui avoir accordé ce rendez-vous. AS pèse chaque mot, l’ironie pourrait lui couter des mois d’attente supplémentaire.
Lundi, il tentera sa chance en préfecture, à 5h du matin. Peut-être là-bas, s’il tombe sur la bonne personne ils prendront le dossier.
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