Français par intérim II
admin | 30 juillet 2010Il y a quelques mois j’écrivais un premier article intitulé « Français par intérim ». Il commençait ainsi: »
Un jour, pas si lointain que cela – moins d’un an – devant une certaine accumulation de « contrariétés » je craquais. Je me mis en une rage folle . Il fallait que cela sorte. Cela sortit. Après, le calme revint. Enfin, n’exagérons rien. Cela revint comme avant.
Les causes « légitimes » tant soit-il qu’il y en ait pour se mettre en pareil état, ne manquaient pas. Mais dans la logorrhée qui accompagna cette rage, sortit le cœur du problème: « je n’ai pas d’avenir en ce pays, je suis dans l’impasse ». « Tu verras » dis-je à ma compagne, des bons et mauvais jours, consolatrice des quelques chagrins émaillant nos vies, et source de tous les bonheurs qui l’agrémentent, « ce qu’ils veulent c’est pouvoir « nous » retirer la nationalité ». « Nous » : à Evita et à moi. »
A l’époque on en voulait après les polygames. Aujourd’hui ce sont les assassins de policiers. Mais ce qu’on banalise est la réversibilité de l’octroie de la nationalité française.
Cette idée est dans le programme du front national. Depuis longtemps. Bien sur on s’en prend d’abords aux délinquants et aux criminels. Ensuite ce sera quoi? Une infraction au code de la route? Une injure au président de la république? A l »heure où j’écris à ne pas en douter Hortefeux a du faire revenir son cabinet de vacances pour fouiller le passé de la mère octoinfanticide . Si elle avait seulement pu avoir un peu de sang belge au moins.
Le pire de tout cela c’est que ça nous rabaisse tous. Ce gouvernement a travers ses propos contre les sans papiers, les gens du voyage, les Rroms, ne cesse d’attiser la haine. Il nous entraine à notre esprit défendant dans les bas-fonds de la pensée. Voilà que je me surprends moi même à penser que c’est Nicolas qu’il faut déchoir de la nationalité, pour haute trahison à l’histoire de la France, patrie des droits de l’homme. Le premier acte de cette trahison de la République fut accompli lorsqu’il qualifia de droits de l’hommistes ceux qui s’opposaient à sa politique du discours sécuritaire et de l’inaction permanente. Voilà que notre cerveau nous fait remarquer qu’il a épousé une étrangère.
Je me sens si sale.
saine indignation d’Andando !
Gardons la tête froide…les jours qui viennent seront difficiles et l’indignation nous servira à éclairer le chemin.