Paternité
admin | 2 novembre 2010Jorge Luis Ferrari, est mon frère resté en Argentine. Ou plutôt, rentré en Argentine. Nous n’avons jamais vraiment appris a vivre loin l’un de l’autre. Nous n’avons jamais vraiment su y faire. A l’écart d’âge, donc à l’absence de complicité infantile, s’ajoute en effet notre éloignement. Séparés quand j’avais huit ans, je le retrouvais deux ans plus tard et parlais à peine espagnol. Je n’étais alors pas un enfant facile, un caractère de chien, et lui devait mettre beaucoup d’énergie à apprendre les langues, faire des études, et vivre!
A nouveau séparés, puisque dès qu’il fut en situation de le faire, il rentra en Argentine, nos retrouvailles sont toujours trop courtes. A peine arrive-t-on a se réapproprier notre fraternité que le séjour s’achève et nous renvoie à nos vies indépendantes. Nous pensons souvent l’un a l’autre, mais …
Un jour, il trouva pourtant le moyen de me venir en aide alors que je traversais un tunnel qui me semblait sans fin. En effet me parvint alors son premier livre : « Ser padres en el tercer milenio » (être père en ce troisième millénaire).
Ce premier livre à eu un fort retentissement dans ma vie. Je me souviens jusque dans les détails de l’état d’esprit dans lequel je me trouvais en le lisant. Je me souviens aussi du moindre millimètre de la chambre d’hôtel dans laquelle je vivais à l’époque et où j’ai dévoré cet ouvrage. Cet ouvrage m’a fait grandir d’un coup et m’a permis d’envisager une nouvelle étape de ma vie. Non sans craintes mais en tout cas avec détermination. Aujourd’hui le fruit de ce livre et de l’amour pour celle qui, croisant mon chemin a décidé de m’accepter à ses cotés, vient de perdre sa première dent. La souris est passée dans la nuit. Durant cette même nuit mon frère m’a annoncé la sortie de son deuxième livre.
J’appréhende les conséquences mais ai hâte de me plonger dans sa lecture 🙂
Pour les hispanophones, le premier livre est désormais disponible en pdf sur le net (clic droit et « enregistrer la cible du lien sous » recommandé).
La souris n’a donc pas eu peur du loup-garou !
avec des frères comme ça…c’est le loup garou qui a peur !!!
L’autre frère
Quand traduit tu le premier livre de ton frère en Français ?
Luis querido y añorado, cuantas cosas nos quedan siempre en el tintero. Hablando de tintero, tu habilidad para la pluma, me da la certeza, que los libros del Oward y a una distancia abismal, los mios, asi como los artículos del Carlitos, no son más que el aperitivo de lo que el mundo verá de un Ferrari escritor. Te quiero